J'ai donc passé mon bac. Ça m'a foutu plein de trucs en l'air, mais j'imagine que c'est comme ça qu'on devient adulte, et que c'est donc juste et bien.
Voyez-vous, c'est en ce moment une période de transition, pour moi. Peut-être pour vous aussi remarquez, j'en sais rien. Enfin quoi qu'il en soit, j'en suis arrivée de nouveau au point où tout ce que j'ai fait avant ne me convient plus, mais où, pour passer à l'étape supérieure, il va bien falloir laisser des trucs de côté et repartir sur une nouvelle base.
Et là, j'ai l'impression de parler comme un conseiller d'orientation. C'est difficile à assumer pour mon amour-propre ça, vous savez.
Bien sûr que oui, vous savez. Si il y a bien des gens aussi universellement détestés que les politiques et les employés de la CAF, c'est les conseillers d'orientation.
Et là, je viens de cracher sur des gens qui, en fin en compte, y sont vraiment pas pour grand-chose, et qui avaient juste eu le manque de présence d'esprit de se trouver sur le chemin de ma colère injustifiée. Comme quoi, un accident est vite arrivé.
Je crois que des gens m'attendent. Je sais pas trop pourquoi ils font ça, mais c'est ce que font les gens et j'ai pas de raisons de contrarier ça.
Je vous souhaite tout le bonheur du monde, et de viser la Lune jusqu'au bout de vos rêves, où la raison s'achève, tout au bout de vos rêves.
C'est pas que j'aime pas les enfants, c'est qu'ils me foutent des angoisses métaphysiques.
Je tiens à remercier la petite Jemmy, 17 ans et demi, pour le très beau dessin de fée qui m'a beaucoup aidé dans la réalisation de cette BD. Ta maman serait fière de toi, Jemmy.
Bonsoir à vous, lanternes de ma vie. Je vous ai fait des dessins pour vous communiquer tout mon amour.
Ils sont même tous entièrement cliquables, pour que vous puissiez apprécier encore mieux toute mon affection pour vous.
Alors lui, c'est Hectorrr Marx, collectionneur de robots anciens de son état.
Le nom ayant abouti au personnage m'a été savamment soufflé par l'ami Aenki.
J'adore les magical girls. Je les aiment presque autant que vous, c'est dire.
Je les adorent, mais enfin quand même, je sais pas qui a eu l'idée
de les envoyer sauver le monde civilisé sans aucune armure.
J'ai voulu réparer cette injustice.
Je vous ai même mis une BD. J'ai cru remarquer que vous aimiez bien ça, les BD...
Un jour, quand j'étais petite, j'ai voulu être à la fois les CLAMP et Philippe Druillet.
Depuis ce jour, je trouve que grandir, c'est nul.
Je ne fais ça que pour apporter, à mon échelle, un peu de joie dans vos vies.
Mais si vous tenez vraiment, vraiment à me remercier, ça m'arrangerai bien que vous me rappeliez d'aller racheter des collants.
Salut. Ouais, cet article c'est uniquement du texte. Mais vos gueules, c'est mon blog, j'y met ce que je veux.
Et puis si vous le lisez tout bien, à la fin il y aura un dessin de punkette en culotte.
Comme en fait beaucoup de gens, j’ai côtoyé pas mal de
docteurs. De la somme de toutes ces expériences, j’en ai tiré la conclusion que
je les aime pas, les docteurs.
Je dis pas que tous les docteurs sont mauvais, bien au
contraire, j’en ai même croisé des bons en majorité, mais le fait est que leur
savoir leur donne un pouvoir sur quelque chose d’assez sensible et fragile en
nous ; notre corps et notre rapport à lui.
J’aime pas les médecins parce que je m’en méfie. Ils ont un
pouvoir sur moi et ma vie présente et future que je n’accepterai normalement
jamais de laisser à personne ou presque, et surtout pas à un inconnu, dont je
ne sais rien et donc à qui je ne peux pas accorder de confiance franche et
justifiée.
On m’avait rétorqué là-dessus que si on ne lui fait pas
confiance, un docteur ne peut pas exercer son métier sur nous. Du coup les docs,
parce qu’ils sont docs, on leur fait confiance naturellement, vous voyez ?
C’est la règle du jeu.
Naturellement, hein ? Ce qui est pratique avec les
choses « naturelles », c’est que puisque c’est la nature on a pas
besoin de les remettre en question, jamais.
Le problème que j’ai avec les docteurs, c’est qu’en fait dans
la population de gens exerçant ce métier, il y a une certaine proportion de
cons et d’incompétents, surement la même que dans le reste des gens sur terre.
( Je dis ça comme si j’étais certaine de pas être conne ni
incompétente, huhuh. Mais comme le disait le mec qui disait qu’on est toujours
le con de quelqu’un : « On est toujours le con de quelqu’un. )
Quelqu’un de con ou d’incompétent n’est pas forcément
nuisible. Le mec qui a traité mon dossier de bourses scolaire peut être le pire
des batards, j’en saurai jamais rien. Mais un docteur ?
Un docteur que je m’en irai consulter aura automatiquement, « « « naturellement » » »
un pouvoir sur mon corps et le rapport que j’ai à lui, et mon état de santé
présent et futur. Alors que j’aurai été le consulter parce qu’il était le plus
proche, parce qu’il était de garde ce jour-là, parce que il m’aurait été
indiqué par un de ses confrères, cette personne-là aura sur moi un pouvoir
vaguement considérable. Du Japon. Considérable du Japon. Bon ok, laissez
tomber.
Je suis tombée sur une majorité de bons médecins. Parfois j’ai
eu l’occasion de les choisir, d’autres fois non. ( Je suis mineure et sans
permis, mon pouvoir de décision à ce niveau-là reste quand même limité. )
Mais le problème et que j’en ai aussi croisé des mauvais, et
de très incompétents. Du genre à prendre une seule mauvaise décision qui fait
que les choses s’aggravent, et empirent à tel point que maintenant le seul
moyen de te soigner, c’est de te faire des trucs dont les effets secondaire
seront tout aussi douloureux et contraignants que le mal que tu avais au
départ. Et surprise, eux seront à vie, par contre. Signe là, ma grande, et
surtout dis bien merci au docteur.
Pardon, je m’emporte.
J’ai vite déserté la salle d’attente du dit doc. Au bout de
six mois, je séchais déjà ses rendez-vous. À la place j’en ai été voir un bon,
un qui savait vraiment ce qu’il fallait faire. Après avoir regardé mes radios,
il m’a dit un truc du genre Quel dommage que je ne vous ai pas vu il y a six
mois. Qu’on aurait commencé le traitement sans attendre que ça ne s’aggrave.
Que tout aurait été différent. Je suis désolée docteur, à l’autre aussi je lui
faisais confiance naturellement.
Un bon docteur, ça peut se reconnaître. Un mauvais aussi.
Souvent, les mauvais docteurs savent. On s’en branle que ça
soit ton corps, tes douleurs, ton ressenti, eux ils savent, et mieux que toi.
Ça fait mal ? Mais non, c’est toi qui te fais des idées.
Ils n’écoutent pas, ils appliquent la procédure. Tant de
gramme de tel truc et tel truc et aussi de tel truc à prendre tant de fois par
jour et tu verras, tous tes problèmes seront réglés à tout jamais.
Tu es pour eux un amas de cellules et de composants chimiques
qui fonctionne comme une machine. En appuyant sur les boutons dans le bon
ordre, en actionnant ce levier et en resserrant ce boulon tu refonctionnera
comme avant et tout sera parfait. Ils sont souvent du genre à te faire des
ordonnances à rallonge, que tu fasses une infection urinaire ou une dépression.
Et en plus sérieux, ça coûte grave cher à la sécu.
Selon moi, un bon médecin ne considère pas que tu cesses d’exister
à partir du moment où tu quittes son cabinet. Il s’imagine bien que tu dois
être un être humain comme lui, que tu as des obligations et des limites. Et
souvent plutôt moins de thunes, mais ça aussi c’est une toute autre histoire.
D’ailleurs, parfois ils préfèrent donner un bon conseil
plutôt qu’un médicament. Et quand ils t’en prescrivent un, ils te demandent si
la posologie est pas trop contraignante ou inadaptée, avant de te le prescrire
ils te demandent si tu en as pas déjà chez toi, ou alors un équivalent.
Ils ne prétendent pas savoir mieux que toi ce que tu sens.
Ils te disent que si tu as mal, c’est que quelque chose ne va pas. Que si tu as
mal, il ne faut pas vivre avec, parce que la douleur c’est désagréable, et que
personne n’est sur terre pour vivre des choses inutilement désagréable.
J’en vois rire au fond, et vous avez pas tort, mais c’est
vraiment pas aussi évident pour tous les docteurs.
J’ai jamais entendu un seul bon docteur me dire que « si
ça fait mal, c’est que ça fait du bien ».
Hahahah. J'ai menti.
Tiens, d'ailleurs il paraît que assez peu de gens ont déjà passé des IRM. Pour vous figurer ce que ça fait, c'est juste être dans un gros tube en plastique pendant une demi heure en écoutant la machine produire des bruits ressemblant grosso merdo à ça :